Glitter Ain’t Gold (2022) Short Film Review

 

 Glitter Ain't Gold, du scénariste / réalisateur Christian Nolan Jones, est un film rare

Considérant que c'est aussi un court métrage, c'est beaucoup plus rare. Il s'agit d'une histoire de "passage à l'âge adulte" qui explore une culture sans rien célébrer du tout. Tout comme notre personnage principal, un petit garçon du nom de Jibril (incarné par le très talentueux Alfred R Lewis III) nous sommes plongés dans une nature aux rites peu communs, parfois dangereux. Le réalisateur ne remet pas du tout cela en question. Il le dépeint comme un décor de base où se déroule une histoire très humaine.

Une fois dans cet endroit brillant, presque onirique, on nous présente le voyage de Jibril. C'est un collégien dont le seul but dans la vie est d'impressionner une fille de sa classe. Sa meilleure amie Tawanda, est fidèle autant qu'elle est réaliste. Quand il laisse entendre qu'il veut obtenir sa première chaîne, elle rit et fronce les sourcils. Elle comprend qu'il ne reculera devant rien. Un voyage au marché aux puces local place Jibril devant la première grande décision de sa vie. Je ne spoilerai pas ce qui se passera après.

Glitter Ain't Gold est un remarquable film de rite de passage qui insiste sur l'importance de l'environnement de Jibril, le laissant à la tête de quelque chose de trop grand pour qu'il puisse le comprendre ou le remettre en question. Quand il est avec les adultes qu'il admire par inadvertance, il est confiant. Mais Tawanda n'est qu'un équilibre essentiel.

La jeune fille (Priah Ferguson dans une performance fantastique) est radicale dans sa vision des actes de Jibril. Le film ne confirme ou ne nie jamais s'il y a un sentiment de jalousie dans son comportement, mais je suppose que c'est aussi à nous d'y penser quand elle convainc Jibril au marché aux puces de faire quelque chose pour elle. Quand le film reste dans leur relation, et dépeint leur performance naturelle, il est inévitable de croire en eux et de suivre leur objectif aussi différent soit-il. De grandes performances sont cruciales pour que cela fonctionne dans le film.

Le centre du film est Jibril et sa nature désespérée d'être quelqu'un qu'il n'a jamais été. L'acquisition de quelque chose lui fera peut-être sentir qu'il fait partie d'un niveau supérieur, mais l'ironie de tout cela est que c'est toujours un faux élément. Il le sait et s'en fiche. Il est prêt à avoir honte, mais il ne peut pas voir au-delà de la promesse de l'amour des adolescents. Tawanda le tire vers une réalité qu'il n'est pas prêt à accepter. La scène finale est la plus ancrée du film. Une tromperie entre les mains d'un garçon dont les rêves sont brisés.

Mais quels rêves ? Glitter Ain't Gold est un récit de l'histoire universelle de l'amour qui a mal tourné alors qu'il n'est pas censé l'être. Nous savons que Jibril échouera probablement face à une rencontre. Nous l'accompagnons à cause de sa belle nature et de son intention, peu importe ce que cela peut soutenir compte tenu des circonstances. Nous voulons qu'il gagne, mais la question est quel est le vrai prix final ?

Le très court Glitter Ain’t Gold est sensiblement une introduction à quelque chose de plus grand. Le réalisateur laisse volontairement de nombreuses questions sans réponse. Peut-être que la fin soudaine du film vous laissera une note amère. Je préfère penser que Jibril ne mérite pas plus de mauvaises choses. Ou peut-être n'est-ce qu'un premier aperçu prometteur d'un long métrage.